« Boutures et bordures »
18/05/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Quand je me lance dans les boutures et bordures, ces actions de jardinage me rappellent précisément deux personnes.
Les boutures que j’ai mises dans un récipient d’eau, ça m’a rappelé exactement les gestes d’une de mes amies qui avait sacrément la main verte.
C’est à elle que j’ai d’ailleurs confié toutes mes plantes, d’intérieur comme d’extérieur, quand je suis partie vivre en Occitanie.
Elle a toujours tout bouturé avec succès, alors que moi j’avais lâché l’affaire depuis un certain temps, sachant que j’allais quitter la maison.
Je lui avais donc tout confié, de la grande bassine de zinc avec les nénuphars, aux pêchers, noyers et autres arbres fruitiers démarrés en pot.
Peut-être même lui ai-je confié des boutures de mes lilas, le blanc double et le violet foncé ?
J’espère que oui !
J’avoue que j’ai oublié, ma mémoire est sélective, de plus elle pratique régulièrement la défragmentation.
Alors, quand j’ai mis dans un bocal, non pas deux mais six boutures, évidemment que ça m’a rappelé ses gestes.
Par chance, on venait de me remettre des branches d’un arbuste aux fleurs blanches très odorantes, mais surtout d’acerola.
Alors j’ai mis le tout en terre à deux endroits, afin de pouvoir surveiller la reprise de près.
Et puis comme je n’avais malheureusement pas eu le temps de les glisser dans la valise à destination de la France, m’en suis allée collecter des noyaux.
Oui, des noyaux d’acerola, vous avez deviné.
Là je vais encore me lancer dans une nurserie d’envergure colossale, car le noyau ne se conservant pas, il faut planter de suite.
Et pour les bordures, c’est bien sûr l’image de ma maman qui me revient en tête, non seulement boutourant à tout crin mais repiquant de même.
Elle avait donc ainsi devant sa maison de magnifiques jardinières en bordure de maison, composées de tout ce qu’elle aimait y voir.
Ça allait du bambou au géranium, trèfle, pourpier, menthe, laurier, joubarbe et rosier, en passant même par des haricots verts, une année !
Je ne peux pas évoquer des souvenirs de jardinage sans évoquer ceux de cuisine, une autre passion que je partageais avec ces dames.
Les gestes, les saveurs, les odeurs en cuisine me rappellent pareillement cette amie et ma mère, deux excellentes créatrices en la matière, aussi.
Entre nous, le souvenir à tous les avantages, notamment, c’est l’héritage le plus léger à emporter de partout avec soi.
Bien à vous,
Isabelle
