Petite chronique « Banc public avec vue imprenable…

« Banc public avec vue imprenable »

05/03/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Banc public avec vue imprenable - Crédit photo izart.fr

Banc public avec vue imprenable – Crédit photo izart.fr

Je me demande souvent si les concepteurs de mobilier urbain testent leurs installations.

Banc public avec vue imprenable sur la façade d’une agence immobilière, ou l’épaisseur du mur, au choix…

Un emplacement aussi improbable me laisse toujours perplexe, alors que j’essaie vainement d’imaginer quelle subtilité m’a échappé.

Favoriser un ami qui tient ladite agence immobilière… ou tourner le dos à l’agitation urbaine ?

Méditer à propos des matériaux nécessaires à la construction dudit mur… ou sur la difficulté des arbres à pousser en ville ?

Un bugg au pire, dans le logiciel d’architecture urbaine ?

Et d’abord, quelle est la fonction première d’un banc public ?

Banc public avec vue imprenable 3 - Crédit photo izart.fr

Banc public avec vue imprenable 3 – Crédit photo izart.fr

Avant je pensais que s’asseoir en plein air, c’était prendre le temps de regarder, d’admirer…

Poser ses fesses me semble être la raison première d’exister d’un banc, dans la tête des urbanistes.

C’est même à se demander si eux-même ont eu un jour le loisir de le faire !

Je connais un village non loin d’ici qui a fait poser de beaux bancs métalliques.

Alors c’est selon, version été vous pouvez vous y brûler le postérieur, et version hiver vous le geler, astucieux concept deux en un.

Dans ce monde pressé, tout est conçu pour répondre à un besoin.

Rien pour l’imagination, un simple regard, le plaisir des yeux…

Fi des bancs de pierre collés aux façades de toutes les maisons, comme jadis, pour savourer les premiers soleils !

Banc public avec vue imprenable 2 - Crédit photo izart.fr

Banc public avec vue imprenable 2 – Crédit photo izart.fr

J’ai vu cette scène, pour la dernière fois en Sicile, c’était il y a deux ans.

Des pépés en train de deviser, assis en bas de la montée, ça m’a rappelé des souvenirs d’enfance…

Mon grand-père posait ainsi, sur son banc de bois, le chapeau de paille vissé sur la tête, la pipe au coin des  lèvres.

Maintenant on se déplace en voiture pour ensuite se poser devant sa télé.

Un banc sur un trottoir, ça entrave tout au plus la déambulation des gens pressés.

Qui de plus ne disposent plus que d’un maigre espace pour évoluer, la route et les voiture ayant envahi la majeure partie des voies de circulation.

Circulez, y’a rien à voir.

Heureusement qu’il existe encore quelques endroits merveilleux où l’on peut se poser ses fesses et son regard.

En amoureux même.

Ils sont tellement rares ces moments de rêverie

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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