« Baies de noni en vue »
19/05/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Baies de noni en vue, c’est l’histoire d’un arbuste que j’étais en train de ratiboiser, lorsque j’ai été prise d’un doute.
Avec leurs manies indien·ne·s, ou d’arrivant·e·s d’autres contrées ; c’est comme avec la poule et l’oeuf, allez savoir qui a influencé l’autre ; de tout mettre à blanc…
Que ce soit les plantes sauvages, les arbustes qu’ils ne connaissent pas, les fleurs non cultivées, tous passe au laminoir, pourvu que ça fasse propre.
Faire propre, ça veut dire mettre la terre à nu, simple.
Bref, on m’avait dit, ces arbustes, il faut les couper à ras systématiquement, parce que sinon ça fait des nids à serpents.
Ah oui, ici, ils ont tous très peur des serpents, sans distinction, et même, ils ont tous une histoire de décès liée à un serpent, dans la famille ou dans le village, à raconter.
Soit, je n’ai jamais été mise en danger à cause d’un serpent, dieu m’en garde, mais je reste malgré tout convaincue qu’un serpent, à ma vue, fuirait le premier.
Et même lorsque j’avais demandé à qui ressemblait la fleur de cet arbuste, on m’avait répondu qu’elle était petite, verte et insignifiante.
Voilà, vous avez compris, pauvre plante, tout pour plaire, enfin pour déplaire, bonjour la curiosité.
Ce jour-là, donc, j’avais accompli aux trois-quarts le boulot de destruction massive, armée de mon sécateur, lorsque je suis tombée sur une jolie fleur blanche, en étoile.
Mieux, elle sentait bon !
Tiens… on m’aurait menti ?
Sincèrement, je pense plutôt que c’était par ignorance qu’on m’avait répondu cela, pour ne pas perdre la face, ceci étant un truc hyper mal vécu en Inde.
Mais lorsque ma super appli d’identication de plantes m’a sorti « noni » avec plus de 70% de certitude, alors là j’ai eu un doute…
Va falloir que je plaide ma cause maintenant pour qu’on laisse tranquille cet arbuste et ses acolytes, c’est pas gagné j’vous dis.
Le pire, non le mieux en fait, c’est que maintenant je l’identifie de partout le bougre.
Pas plus tard que ce matin, me baladant en lisière de forêt, il embaumait l’air, après la pluie.
Bingo un plus que j’ai identifié dans la forêt tropicale, et ce matin-là, chose extraordinaire, j’en ai même croisé plusieurs , trop contente de ma découverte !
Bien à vous
Isabelle