« Avez-vous votre brosse à moules ? »
01/04/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Hier soir j’étais donc invitée chez des amis et avais prévu un petit crochet pour récupérer A., évitant ainsi de prendre deux voitures.
Très mauvaise idée, l’autoroute était bouchée déjà bien en amont du tunnel…
Voilà une des premières raisons pour laquelle j’ai horreur des autoroutes.
Une fois que tu engagée dessus, impossible d’en sortir, te voilà prisonnière et réduite à subir les affres du long serpent de voitures au ralenti.
Le seul avantage que cela offre, c’est de pouvoir admirer les sinistres abords jonchés de multiples déchets jetés par les fenêtres des véhicules ou plus rarement un graf bien sympa….
Mais avec près d’une heure trente de retard, nous étions enfin arrivées, et nos amis, heureusement, avaient attendu de nous voir débarquer avant d’entamer la préparation même du repas.
Je dis heureusement, parce que le chef cuistot Y. nous avait promis des moules, quelle bonne idée, j’adooooore !
Imaginez que les moules aient été cuites depuis une heure trente…
Je ne vous dis pas le goût et l’aspect que doivent revêtir des moules trop cuites et de surcroît réchauffées…
Après donc une petite mise en bouche sympathique, et entre deux comptes-rendus de manifs, oui c’était la journée, il fallut songer à préparer le repas.
Quid du plat pour accompagner des moules ???
Le débat fit rage, mais à près des 22:30, il était impensable de se mettre à éplucher des patates pour faire des frites…
Même si l’envie m’en démangeait ?
Mais bon, l’idée fut donc retenue de faire… des pommes vapeurs.
Et du riz complet.
Et de réchauffer les pâtes de la veille.
Oui, à table nous étions trois femmes et quatre hommes, et à ceux-là, fallait pas leur en raconter !
Pendant que le riz cuisait, donc, et après la corvée de pluches collective, ce fut enfin le moment de préparer les moules.
Et là, J.P. dans toute sa classe, sortit d’un tiroir une vingtaine de brosses, propres chacunes à un usage culinaire particulier.
Vous connaissez bien sûr la brosse à légumes, de préférence japonaise et ronde, puis celle, un peu moins répandue, aux soies très douces pour les champignons.
Mais vous, avez-vous votre brosse à moules ?
Parce qu’enfin ce soir, la passion de J.P. pour les brosses en tous genres éclatait au grand jour !
Ben oui, vous avez sans doute dans vos relations une kyrielle de collectionneurs en tout genre, dessous de bière, timbres, muselet de champagne, bouteilles de vodka ou autre, mais là…
Bref, ce fut donc pour nous tous un grand moment de découvrir qu’il se vend du côté de la Normandie, vous savez cette région austère, une brosse à moules.
N’habitant pas à ce jour en bord de mer, vous comprendrez fort bien que ce détail ait pu nous échapper…
L’objet est en effet conçu pour, à la fois brosser la coquille, retirer la barbichette de la bête et bien sûr, détail important, vérifier son état de fraîcheur.
Oui, car cette brosse est équipée d’un petit cordon bleu de coton, sur le dessus, qui nous permet de réaliser un test infaillible.
En effet, avant toute opération, une fois la bête bien en main, il vous faut lui caresser le dessus de la coquille avec ce petit fil, d’un geste souple.
Ce qui a pour effet de chatouiller le byssus de la moule.
En effet, devant le spectacle des deux valves de la moule qui s’entrouvraient au chatoiement du coton, notre scepticisme s’est envolé !
Nous avions la preuve infaillible que le mollusque ici présent était bel et bien vivant.
Je m’en vais dès ce matin dénicher cet objet rare sur le Net, à moins que l’une ou l’un d’entre vous se rende dans une ces contrées reculées sous peu, pensez à moi merci !
Bien à vous,
Isabelle