« Another break in the Wall »
21/01/2013 Bonjour à toutes et à tous,
Me voici assise dans la salle d’attente du secrétariat des élèves sur le banc de touche.
Pour ramener le calme et la sérénité dans la tête d’un de mes chers enfants, j’ai préféré anticiper plutôt que de laisser dégénérer la situation d’heures en heures de colle, alimentant d’autant plus tensions et provocations sur le terrain…
Organiser une confrontation entre les équipes leader enseignant /famille pour dire les mots avant de panser les maux me semblait la solution la plus « open ».
Mais la rencontre à la une, jugée de la plus haute importance par la partie famille, avait été reportée la semaine précédente pour cause de fortes chutes de neige, rendant le déplacement impossible.
C’est face à une équipe réduite de moitié que la rencontre finalement eut lieu ce lundi, le professeur étant porté absent en début de matinée.
Décidément, l’initiative avait du mal à trouver une ouverture…
Le match était déséquilibré dès le début de jeu car le proviseur, pressenti en qualité de juge, mais seul sur le terrain, portait à présent la double casquette de juge et arbitre…
A la mi-temps, les arguments de l’un n’avaient pas vraiment levé les doutes de l’autre.
A la reprise, il fallut bien trouver une issue honorable pour chacun des protagonistes, s’ensuivit alors un échange très serré, avec force d’arguments de part et d’autre.
Le dernier coup de sifflet ramena les équipes au vestiaire, point de suture, point de sueur, le match se concluait sur un nul.
La sanction était levée, le carton rouge évité, mais la tension planait toujours…
Faisant le point avec mon équipe, il me revint à l’esprit une scène du film « The Wall » de Pink Floyd.
A ce moment du film, un homme est en tête à tête avec sa femme dans l’intimité du repas ; découpant sa viande, il repousse un petit bout de gras sur le bord de son assiette.
La femme, le visage impassible, le dos droit, le buste rigide, déplace sa fourchette vers l’assiette du mari, et, le toisant du regard, pointe le reste…
Celui qui, auparavant dans le film, endosse le rôle du professeur immonde terrorisant ses élèves en classe, baisse piteusement le nez, saisit alors lentement le déchet, le porte à sa bouche et le mâche sans sourciller, avant de l’avaler en silence.
Rétrospective jouissive et réparatrice pour tous ceux qui ont subi un jour le défoulement d’énergumènes pathologiques…
C’était la parabole du jour 🙂
Bien à vous,
Isabelle