Petite chronique « Amazon par ci Amazon par là…

« Amazon par ci Amazon par là »

30/03/2018 Bonjour à toutes et à tous,

Amazon par ci Amazon par là - Crédit photo izart.fr

Amazon par ci Amazon par là – Crédit photo izart.fr

Mon dernier mauvais souvenir en la matière n’est pas si vieux.

Pour trouver une paire de chaussures bien précise, j’ai sillonné Lyon une demi-journée après que l’on m’ait baladée d’une succursale à une autre, soit pour trouver la bonne pointure, soit pour trouver le bon modèle…

Bilan, une matinée de foutue 🙁

J’ai juré plus jamais ça !

Amazon par ci Amazon par là… oui, c’est la nouvelle tendance, même si avant, j’étais contre de chez contre.

Les conditions de travail des salarié·e·s, le géant américain, la mort des commerces de proximité… on connaît la rengaine des anti.

Bref, tous les arguments qu’on m’opposait ralentissaient l’envie de me mettre aux achats en ligne.

Fini de courir maintenant, livrée à domicile pour le même prix.

Parce qu’en y réfléchissant mieux, le tableau n’est pas si noir.

Quand j’ai commencé à lever le spectre du bilan carbone d’Amazon à cause des livreurs qui sillonnent le pays, les jeunes autour de moi, principaux acteurs des achats en ligne, m’ont bien vite prouvé le contraire.

Effectivement, le livreur fait une tournée mais délivre plusieurs commandes sur son secteur.

N’est-ce pas pire lorsque tout·e un·e chacun·e au quotidien, et même parfois plusieurs fois par jour, prend sa voiture, seul·e dedans bien sûr, pour effectuer un achat ???

Si vous faites bien le calcul, entre l’essence, l’entretien de la voiture, le temps perdu à chercher un article précis, le temps perdu sur les routes et la pollution que cela engendre, est-ce vraiment le meilleur choix ?

La possibilité de satisfaire une envie immédiate et individuelle, c’est ce que nous fait moroiter la pub à longueur de journée.

Mais n’est-ce pas plutôt quelque part être esclave de sa bagnole, de ses pulsions, de ses envies, de ses besoins, de ses manques, et de leurs conséquences ?

Et si vous aviez des fois oublié, nos mères étaient de ferventes clientes des ancêtres d’Amazon…

La Redoute, Les 3 Suisses, Vert Baudet, Bergère de France, Quelle, Neckermann… je suis sûre que vous les avez tous feuilletés étant enfant, ces catalogues de vente par correspondance !

Ben voilà, c’est pas nouveau donc la VPC ! Juste que le support a changé !

Nos mères, enfin la mienne c’est sûr, ne prenaient pas la voiture pour un oui ou un non afin d’effectuer un achat, elle n’avait du reste qu’un vélo, puis plus tard un solex

Elle attendait d’avoir groupé ses achats avant de remplir la commande, puis la glissait dans une enveloppe préimprimée, avec le chèque, et plus qu’à attendre la livraison.

Ah oui, ça pouvait prendre quelques semaines d’acheminement, et alors ?

Bon ben voilà, expliquez-moi maintenant s’il y a une différence de pratique ?

Il n’y en a aucune, juste que nous sommes passé·e·s du support papier au support numérique.

Alors arrêtez de faire genre que vous viviez au temps des dinosaures et actualisez-vous 🙂

Info de dernière minute, Monoprix  vient de s’associer au géant Amazon lundi dernier.

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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2 comments

  • Hello,
    Il est vrai qu’on peut, maintenant, tout acheter sur internet. Sans sortir de chez soi, assouvir sa soif de consommation. Les seuls efforts sont nos doigts qui les font en s’agitant frénétiquement sur un clavier. Plus besoin de marcher il y a les hoverboard !
    Au risque de ne recevoir que votre mépris, et sans avoir jamais vécu au temps des dinosaures, (je suis certainement un vieux … mais l’assume très bien) mais je ne troquerai pas le plaisir de flâner (en marchant) en ville en faisant du lèche vitre et rencontrer des personnes ou d’aller au marché acheter mes fruits et légumes à l’ennui d’être seul devant un écran d’ordinateur où l’on ne peut pas toucher la matière, sentir le parfum, feuiller un livre ou un magazine, … Et oui il y des fois où on ne trouve pas ce que l’on chercher ! Et alors, est-ce si important ?
    bises

    1. Oh que non, point de mépris, et au contraire que des louanges !
      Avec juste un bémol, tout ceci est possible et même bien agréable quand on a… le loisir d’habiter en ville ou à proximité.
      J’ai testé : c’est maintenant deux heures aller-retour qu’il faut pour m’y rendre et chercher un article précis, alors j’avoue y avoir doublement renoncé, c’est à dire de m’y rendre, et de trouver l’objet en question 🙁
      Quant au lèche-vitrine, je prends le risque de passer pour une vieille attardée : je préfère mille fois mieux marcher dans la montagne qu’arpenter les trottoirs, sans allusion je vous prie:)
      Le seul déplacement irremplaçable restera celui pour l’achat des fruits et légumes, nous sommes bien d’accord sur ce point !
      Ceci dit, je m’en vais surveiller la cuisson du pain d’épices made in India, cuisiné avec amour et avec les moyens du bord 😉
      Bizzz

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