« Adopter la tactique des marins »
11/11/2021 Bonjour à toutes et à tous,
Elle est vieille comme le monde, pensez donc, elle existait sans doute au moins avant la naissance de la fée électricité !
Pour cause d’humidité persistante, incommodante, envahissante et insupportable, il fallait adopter la tactique des marins.
Le département météo de Chennai nous avait prévenus, plus de 264 mm d’eau prévus pour les 10 et le 11 Novembre, extremely heavy rainfall…
Ça, on s’en est bien rendu compte, quel déluge mes ami·e·s !
Alors, sur les conseils de l »une d’entre nous qui était jadis marin, nous avons… allumé des bougies, jour et nuit même !
Ben oui, c’est comme ça qu’ils font sur les bateaux pour assainir quelque peu l’atmosphère saturée d’humidité.
Et je vais vous dire que c’est agréablement efficace.
Ben oui, se coucher le soir à la lueur de la chandelle, ça fait plutôt ambiance cosy.
Surtout quand tu es obligée de dormir la tête et les épaules enveloppées dans un chale de laine…
Tiens, ça me rappelle l’horrible froid rencontré un jour de Décembre 2018, dans l’Uttar Pradesh, lors de la visite du Taj Mahal.
Mais là c’est du jamais vu pour cette troisième mousson d’affilée que j’expérimente.
Bon, contrairement à ma collègue qui en mis 4, je n’ai allumé qu’une seule bougie et pour cause, je n’en ai pas d’autres !
Et même si on guette les alertes météos pour sortir ou pas, même si je ne vais bosser qu’un jour sur deux en ce moment, l’épisode est terrible.
Terriblement fatiguant de prendre le vélo et faire des détours pour cause de chemins transformés en torrents, et de prés luisant comme des lacs.
Ensuite il faut traverser des creux remplis de boue dont on sait jamais si on va en ressortir indemne ou s’affaler avant…
Je m’étonne de plus en plus, du reste, de la grande expérience technique et de la dextérité que j’ai acquises à vivre comme une sauvageonne !
Maintenant, c’est devenu un réflexe de planter les talons de droite et de gauche quand mon vélo chasse de la roue arrière sur une plaque de boue ?
Si si, je m’épate moi-même !
Dans ces moments-là tu ne penses qu’à un truc, ne pas te gameller dans la gadoue.
Mais par contre oui, c’est bien plus pénible car il faut avoir l’œil de partout, engoncée dans la cape de pluie en pédalant sous des trombes d’eau.
Ces derniers jours, j’emmène au boulot mon casse-croûte préparé la veille, pour faire la journée continue.
Car je ne sais jamais si le lendemain je vais pouvoir y retourner ou pas, ni à quelle heure.
En tous cas, pour les indien·ne·s c’est réglé, personne ne va bosser les jours de mousson…
N’empêche que sous peu je vais aller acheter un petit brasero local, en terre, pour faire quelques flambées dans ma chambre.
Et accessoirement y griller légumes ou cuisses de poulet.
Sur la terrasse, oui mais… laissez-moi le temps de finir… de rêver !
Bien à vous,
Isabelle
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