« 9e jour de veille »
03/09/2023 Bonjour à toutes et à tous,
En ce 9e jour de veille auprès du Neem tree, je fais toujours de belles rencontres, imprévues qui plus est.
A mon arrivée, j’ai pu libérer une personne installée là de bonne heure, et curieusement, nous ne nous rencontrons qu’ici.
Ni l’une ni l’autre ne nous étions jamais croisées avant à Auroville.
Ensuite une amie est venue partager une paire d’heures avec moi, et c’est toujours l’occasion d’un moment d’échanges de qualité.
Justement on a d’autres conversations quand le vital n’est pas au coeur des conversations, c’est un partage à un autre niveau.
Partage d’expériences, partage de vécu, ces moments de rencontres me permettent vraiment de faire connaissance avec de précieuses personnes.
Inutile de vous dire qu’ici la foule ne se bouscule pas pour prendre le relais, de plus, rien à boire, rien à manger, si ce n’est ce que chaque personne veut bien apporter.
A ce propos, en arrivant ce matin, j’ai découvert qu’un fauteuil en plastique avait son apparition sur le site en péril.
Connaissant les deux chaises de camping pliables que d’autres amis avaient laissées sur place, dans leur housse de protection, après test, j’avoue que le fauteuil était plus confortable.
J’avais donc repris le fauteuil cédé à cette amie après que la première personne me l’eût cédé à son tour, lorsque monta à ma rencontre un jeune homme repérable de loin.
Il portait la tenue des travailleurs d’Auroville et tenait dans une main le traditionnel tiffin pour son breakfast.
Après m’avoir saluée et quelque peu inspecté les lieux, il me demanda… de lui rendre son fauteuil !
Une fois son siège restitué, il engagea la conversation et me fit part de toute son indignation face à tant d’arbres massacrés inutilement.
Un de ses collègues qui le rejoignait eût tout d’abord un geste de respect en direction de l’arbre avant de se mêler à la conversation.
Vraiment, j’étais loin d’imaginer que ces jeunes des villages environnants eussent été si révoltés de voir le sort réservé ici aux arbres, ces êtres animés d’âmes, comme le dit lui-même l’un d’eux.
Il était temps pour moi de repartir et de les laisser déjeuner en paix, j’avais fait ma part et ces échanges avaient été très constructifs, une fois de plus.
Bien a vous ,
Isabelle
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