« 66 année érotique c’est bien connu »
06/06/2017 Bonjour à toutes et à tous,
A ce moment-là, nous avons commencé à avoir des doutes, E. et moi, ainsi qu’une bonne partie du public, sur les capacités d’animation de la personne déléguée à ce poste.
La brave sexagénaire donc, après nous avoir fait une longue, longue, longue… démonstration de ses talents d’humoriste et d’oratrice hors pair, posa enfin une question à ses invité-e-s.
D’ailleurs, pour une professeuRE en lettre modernes (c’était bien écrit au féminin sur le flyer), s’adresser au public avec un réducteur Bonjour à tous ! ça sonnait déjà bizarre dès le départ, j’en ai relevé d’autres tout du long, passons…
Et de glisser avec un sourire complice, à Arthur H :
« – Vous êtes donc né en 66… année érotique… 🙂
– Heu non… je ne suis pas né en 69, je suis né en 66 !
– Ah bon… j’ai dit 69 ?
– Non, vous avez bien dit 66 mais…
– Ah bon, c’est bien ce qui me semblait 🙂
– … »
66 année érotique c’est bien connu !
Arthur H. a du prendre conscience d’un coup, comme nous autres, qu’une partie de la subtilité du titre de Gainsbourg échappait à la dame…
Et si lui n’a pas osé rire de sa surprise, dans le public, on ne s’en est pas privé 🙂
Ensuite, poursuivant sur le thème Quand le français s’invente en chansons, l’animatrice demanda au même invité si lui aussi avait baigné dans Averty (Jean-Christophe)…
Il la regarda, fronça les sourcils, et… dommage, dommage… resta courtois et poli avec la dame qui s’égarait !
Ah oui, parce que dans le genre dérapage, j’avais assisté à un excellent sketch en direct dès 2014, même lieu, même endroit 😉
A se demander si ce n’est pas une spécialité des Assises Internationales du Roman !
Enfin moi j’ai pris le parti d’en rire jusqu’au bout, malgré la sinistre liste de chansons sélectionnées par les invité-e-s, Arthur Deryfus, Violaine Schwartz et Arthur H., pour illustrer le débat 🙁
Ben oui, de Où est-il donc ? de Fréhel, puis Trenet, La fille au rasoir de Gainsbourg, Angora de Bashung, Jeu de massacre de Marianne Oswald, Vous vous trompez d’épaule, à Les Fœtus de Jean-Luc Debattice, j’peux vous dire qu’y avait d’la joie ce soir-là 🙁
Pouvaient pas être plus convaincants nos invité-e-s du soir, en nous exposant que quand le français s’invente en chansons, on est condamné à être nostalgiques, faut baigner plus dans le pathos, le tout sous couvert de gorges tranchées, bipolarité, dépression et suicide… 🙂
Reste à leur souhaiter que tout baigne 🙂
Bien à vous,
Isabelle