« 3570 grammes de trop »
23/05/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Il y avait bel et bien 3570 grammes de trop pour être en conformité avec la compagnie aérienne en ce qui concerne le poids des bagages.
Alors je l’ai vu retirer un à un certains de ses achats de dernière minute, parce que comprenez bien que moi, mes cadeaux, je les avais réduits au minimum, vu la leçon qu’il m’avait faite juste avant.
Ça ne risquait pas, en tous cas, que je retire le paquet de graines de fruits exotiques collectées depuis très longtemps et destinées à un passionné.
Pas plus que les boutures et les jeunes plants de fruitiers retirés de terre la veille, et arc-boutés dans un emballage plastique antichoc hermétique.
D’accord, il y avait 5 têtes d’ananas et non pas deux comme demandées, m’enfin c’est pas ce qui allait faire du poids.
Alors en faisant le tri dans ses achats, je l’ai vu retirer une bouteille d’huile, des sacs de jaggery, une boîte de thé… et ensuite, j’ai vaqué à autre chose.
Bon, moi, j’aime bien battre le fer quand il est chaud, et surtout j’ai horreur des trucs qui traînent, je ne suis pas adepte de la procrastination.
Dès le lendemain j’ai rempli un carton de victuailles, pêle-mêle de l’huile, des cajoux, du thé etc…
Puis découpant un grand rectangle de tissu dans un vieux rideau blanc, j’ai emmailloté mon colis comme je sais si bien le faire, à grandes aiguillées de fil Au chinois ramené de France !
Puis j’ai inscrit l’adresse du destinataire recto-verso et pareillement le contact de l’expéditeur.
N’oubliez jamais qu’il faut l’écrire au stylo bille, la seule encre qui survive à la pluie et à l’humidité.
C’est là que les choses ont commencé à se compliquer, quand il m’a fallu décrire le contenu du paquet.
Gift, que j’ai tout simplement dit, ayant pris soin de m’en assurer auprès du destinataire avant son départ, vous me suivez ?
Mais quelle sorte de cadeau, m’a alors demandé l’employée du bureau de poste ?
Food, j’ai répondu laconiquement.
Mais quelle sorte de nourriture, a renchéri l’employée ?
Devant mon air ébahi, elle m’a demandé de préciser si c’était… sucré ou salé, véridique !
Bon là j’ai calculé vite fait dans ma tête que si je disais sweets, ils allaient forcément ouvrir mon paquet à la douane.
Ça c’est encore plus compliqué quand elle m’a demandé le nombre d’articles mais surtout de tous les décrire.
Alors j’ai dit épices, vite fait, et comme elle me demandait quoi d’autre, j’ai dit, thé.
Mais encore ?
De l’huile, ça je m’en souvenais bien, au contraire du reste, parce qu’il avait plein de trucs que je n’avais pas vus et qui étaient emballés dans des sacs.
L’huile, mais c’est interdit dans les colis Madame !… damned, comment allais-je m’en sortir ?
Tout ça à cause de l’autre, là, qui avait rajouté des trucs en deux deux dans sa valise, le matin-même de son départ.
Je commençais à en avoir sérieusement marre alors j’ai inventé un truc… enfin non, pas de l’huile… du gras… enfin, du beurre de cacahuètes, et j’ai inventé plein d’autres trucs à la suite.
Ah… la valeur ? Allons-y gaiement au pif, au point où j’en suis, on n’est pas pas à un mensonge près.
Oui en colis normal, s’il vous plaît… j’imaginais déjà le prix.
Ah ben heureusement que j’avais aussi fait provision de billets.
Bon maintenant on croise les doigts pour que le paquet arrive à destination, dans moins de 6 mois, et qu’il n’ait pas été pillé en douane.
Bien à vous,
Isabelle