« 184 jours de confinement plus tard »
23/09/2020 Bonjour à toutes et à tous,
184 jours de confinement plus tard et 364 autres d’ordre de réexpédition, un petit bilan s’impose.
Remarquez, c’est pas pire que S. avec qui je m’entretenais hier.
Elle était dans sa famille, au Cachemire, état régit par le lockdown depuis… Août 2019, m’écrivait-elle !
Bon, j’ai anticipé une fois de plus pour renouveler ma demande d’extension de séjour qui arrive à terme fin Septembre, tout comme mon abonnement téléphonique, tiens !
Et grand bien m’en a pris puisque c’était une journée exceptionnelle… de coupure de courant.
No power no power no power les deux mots étaient dans la bouche de tout le monde aujourd’hui, du gardien aux ammas de la déchetterie en passant par la résidence, l’épicerie.
J’ai quasi passé tout l’après-midi à remplir mon dossier en ligne et il ne me restait plus que deux pièces jointes à fournir pour boucler l’affaire.
Jamais pu les charger, toutes les fois ça beuggait et ensuite l’application plantait.
Règle numéro 1 : NE JAMAIS S’ÉNERVER.
Règle numéro 2 : Être très fière de tout le travail déjà accompli ??
Quand passant en revue grosso modo tout ce qui m’était arrivé depuis bientôt un an, cela me parut assez vertigineux.
Je me prenais à penser que quand même c’est pas tout le monde qui a passé un an de sa vie en Inde dans ces conditions.
4 ans plus tôt je n’avais jamais changé de continent pas plus que voyagé sur un long vol.
C’est quand même marrant les tournures que la vie peut prendre des fois.
Ah oui… j’avais une vie avant… que je me dis en fouillant dans la galerie de photos pour trouver une illustration.
Et je me rends compte que j’ai tout oublié !
184 jours de confinement plus tard, je n’en sais pas plus ?
Telle une funambule j’avance en équilibre et en confiance sur mon fil, flottant au milieu de rien, comme si je n’évoluais plus dans la même dimension.
Oui c’est vertigineux, mais chaque pied posé après l’autre est porteur d’un immense bonheur, allez y comprendre quelque chose !
J’étais toute à mes considérations quand soudain une petite voix, venue de je ne sais où, me dit comme ça, t’es pas au bout de tes surprises…
Bien à vous,
Isabelle