« L’amie Duplicate est morte »
20/03/2021 Bonjour à toutes et à tous,
L’amie Duplicate est morte.
Ça a dû faire double peine à Leila.
Je m’étais déjà levée deux nuits de suite pour la consoler après le départ précipité de sa bienfaitrice.
Elle hurlait à la mort, couchée dans un couloir.
Ça lui changeait de l’habitude qu’elle avait de dormir dans un panier bien rembourré, vu son grand âge et ses problèmes de santé.
Alors j’étais allée lui parler, lui tenir compagnie.
J’étais même allée à l’étendage, pour chercher un des bouts de tissu qui lui étaient familiers et n’avait pas été ramassés.
Elle avait alors arrêté de gémir, avant de recommencer un peu plus tard.
Oui, ces deux chiennes ont eu un moment de répit et sans doute même de bonheur d’avoir croisé une femme qui a tant pris soin d’elles.
De même que les autres chiennes, chiots et chiens du quartier et bien au-delà bénéficiaient largement de sa générosité envers les bêtes.
Tout comme les vaches à l’extérieur pour lesquelles elle avait fait installer un abreuvoir sur le chemin du retour.
Et devant cette chenille qui ondule sur le bord du pot de fleurs, je ne peux m’empêcher de repenser à toutes les lectures qu’elle nous a offertes durant le confinement.
Sans aucun doute que la chenille hideuse, poilue et inquiétante se transformera un jour en un magnifique papillon, tel que nous le rapportait Satprem.
Je veux croire encore, une fois de plus, aux paroles visionnaires de Mère.
Les circonstances du départ précipité de cette amie m’ont étrangement rappelé le mien de la région lyonnaise en 2017.
Il est des fois où l’urgence prime sur la raison et la volonté de bien faire, un choix, certes très douloureux, s’impose alors.
Et aucune personne ne sait à l’avance si elle ne sera pas confrontée, un jour, à ce que jadis elle reprochait à d’autres…
Pour ma part, j’ai compris ici, à Auroville, la subtilité du message de Mère qui nous exhorte au détachement de toute chose.
Bien à vous,
Isabelle
2 comments
Parfois la meilleure / bonne solution est la fuite
Oui, mieux vaut ça qu’y laisser sa peau…